Dans un paysage immobilier de plus en plus compétitif, obtenir un prêt immobilier nécessite une validation minutieuse des divers aspects de la démarche, notamment l’assurance emprunteur. L’un des éléments les plus cruciaux de cette démarche est le questionnaire de santé de CNP Assurances. Ce document, bien que souvent redouté, est essentiel pour évaluer le risque lié à votre état de santé. Comprendre les nuances de ce questionnaire et comment bien s’y préparer peut faire la différence entre une souscription réussie et des complications futures. Pour vous aider à naviguer dans cet univers, cet article met en lumière les différentes facettes du questionnaire de santé et propose des conseils pratiques.
CNP Assurances et le questionnaire de santé : une étape cruciale
Lors de la demande d’assurance emprunteur, le questionnaire de santé est mis en avant. CNP Assurances, acteur incontournable dans le domaine, évalue le risque lié aux emprunteurs à travers ce questionnaire, d’une importance capitale en 2025. Ce dernier comporte plusieurs questions sur l’état de santé des futurs assurés, incluant :
- Les traitements médicaux en cours
- Les maladies chroniques ou passées
- Les interventions chirurgicales
- Les antécédents familiaux
La réglementation impose que les informations soient fournies avec la plus grande transparence. En effet, l’article L.113-8 du Code des assurances stipule qu’une omission ou une fausse déclaration pourrait rendre le contrat nul. Ce qui signifie, en cas de sinistre, que l’assureur se réserve le droit de refuser d’indemniser l’emprunteur, entraînant des conséquences financières considérables.

Les différents types de questions posées
Le questionnaire de santé ne se limite pas à des questions superficielles. Il vise à dresser un portrait complet de votre santé. Voici quelques exemples des catégories de questions auxquelles vous pouvez vous attendre :
| Catégorie | Exemples de questions |
|---|---|
| Antécédents médicaux | Avez-vous déjà été hospitalisé? Quelles maladies avez-vous eues? |
| Traitements en cours | Prendrez-vous des médicaments régulièrement? Lesquels? |
| Étude familiale | Y a-t-il des antécédents de maladies graves dans votre famille? |
| Conditions physiques | Quel est votre poids et votre taille? Pratiquez-vous une activité physique? |
Ces questions, bien que dérangeantes pour certains, sont nécessaires. C’est à partir des réponses données que votre profil de risque sera établi, et qu’une offre adaptée pourra être conçue. Par la suite, des assurances comme AXA, Allianz ou encore BNP Paribas peuvent être sollicitées avec des termes ajustés.
Les enjeux du questionnaire de santé
Il est essentiel de prendre conscience des enjeux considérables associés au questionnaire de santé. En 2025, un des droits les plus importants à connaître est celui de l’oubli, qui permet certains emprunteurs d’éviter de déclarer des antécédents de maladies graves, notamment le cancer ou l’hépatite C, sous certaines conditions. Voici les critères à respecter :
- Un délai de cinq ans après la fin du traitement doit être respecté.
- Une absence de récidive pendant cette période.
- Le contrat d’assurance doit arriver à échéance avant l’âge de 71 ans.
Si vous ne remplissez pas ces critères, il est crucial de tout déclarer. La convention AERAS, qui facilite l’accès à l’assurance pour les emprunteurs présentant un risque aggravé de santé, pourrait également vous bénéficier. De plus, d’autres problèmes de santé peuvent affecter la prime d’assurance, entamant des risques comme des surprimes ou des exclusions de primes.
Le rôle du droit à l’oubli
Le droit à l’oubli représente un avantage considérable pour certains emprunteurs, ce qui leur permet d’accéder à l’assurance sans que leur passé médical ne soit un frein. Cela dit, c’est un processus souvent mal compris qui nécessite une vigilance accrue. Un emprunteur ayant survécu à un cancer mais n’ayant pas eu de récidive pendant cinq ans constitue un bon exemple illustratif. Ainsi, il peut prétendre à une assurance sans que cette ancienne maladie n’affecte les conditions du contrat.
Les éléments à déclarer dans le questionnaire santé
Face à l’enjeu que représente le questionnaire de santé, il est crucial de comprendre ce que vous devez déclarer. Plusieurs éléments sont souvent demandés :
- Taille et poids
- Opérations chirurgicales ou hospitalisations passées
- Arrêts de travail prolongés
- Maladies chroniques ou ALD
- Traitements médicaux dans les cinq à dix dernières années
Surtout, en matière de santé mentale, il est important de communiquer sur les traitements comme les antidépresseurs ou les anxiolytiques. Ces informations ont un poids significatif dans l’évaluation par l’assureur et pourront influencer le tarif de la couverture d’assurance.
| Éléments à déclarer | Impact potentiel sur l’assurance |
|---|---|
| Antécédents de cancer | Peut mener à des exclusions ou à une surprime |
| Maladies cardiaques | Augmente le coût de l’assurance et peut exiger des examens médicaux |
| Troubles de santé mentale | Peut affecter le montant de la prime |
Ne laissez rien au hasard; chaque point doit être véridique. Cela vous évitera des problèmes futurs, notamment en ce qui concerne l’indemnisation en cas de sinistre.
L’importance de la sincérité dans les déclarations
La sincérité dans les informations que vous communiquez est d’une importance capitale. Une omission, même mineure, peut avoir des conséquences désastreuses. Vous devez être aussi détaillé que possible, en incluant tout traitement prescrit par votre médecin, même s’il n’a pas été suivi. Par exemple, mentionner un simple traitement pour du paracétamol sur prescription est essentiel.
- Risques d’annulation de votre contrat d’assurance
- Refus d’indemnisation en cas de sinistre
- Possible exigence de remboursement immédiat du capital restant dû
Un certain nombre d’emprunteurs se retrouvent malheureusement dans des situations complexes, notamment lorsque leur couverture est remise en question à cause d’une fausse déclaration. Il serait insensé de prendre ce risque à la légère. Au lieu de cela, préparez-vous avec minutie.

Les adaptations réglementaires : loi Lemoine
À partir de juin 2022, la loi Lemoine a introduit des changements notables dans le processus d’obtention des assurances emprunteurs. En effet, si le montant total de votre crédit est inférieur à 200 000 euros et que vous devez rembourser avant vos 60 ans, il n’est plus nécessaire de remplir le questionnaire de santé. Ce développement représente un vrai changement pour de nombreux jeunes emprunteurs, n’ayant pas d’antécédents médicaux préoccupants.
- Facilite l’accès à l’assurance emprunteur
- Encourage les jeunes emprunteurs à accéder à la propriété sans complications
- A créé des opportunités pour les acteurs du marché d’examiner leurs offres
Cependant, une attention particulière doit être portée à cette possibilité. Il est recommandé de lire les conditions générales, car des exclusions pourraient affecter la couverture en cas de maladies antérieures. Consulter un courtier peut souvent être la meilleure façon de comprendre les subtilités des différentes offres présentes sur le marché.
Impacts des maladies sur le coût de l’assurance
Les enjeux liés à la maladie sont multifactoriels. CNP Assurances n’échappe pas à la règle des assureurs du marché en ce qui concerne les impacts des traitements médicaux. En effet, la nature et la gravité de la pathologie peuvent imposer des surprimes ou des exclusions. Voici quelques exemples concrets :
| Type de maladie | Impact sur le coût |
|---|---|
| Diabète | Surprime modérée |
| Maladies cardiaques | Surprime élevée, possibles exclusions |
| Dépendance à certains médicaments | Surprime significative, exigence de justificatifs |
Chaque profil de santé doit être soigneusement examiné lors de la discussion avec un professionnel. Les emprunteurs sont souvent tenus de fournir des détails médicaux précis pour permettre une évaluation objective des risques.
Les pratiques à adopter pour éviter les pièges
Pour s’assurer que le processus de souscription à l’assurance emprunteur se déroule sans accrocs, il est vivement conseillé d’adopter des pratiques judicieuses :
- Lire attentivement votre questionnaire de santé avant de le remplir.
- Poser des questions si des points vous semblent obscurs.
- Rassembler tous vos anciens documents médicaux pour compléter votre dossier.
- Faire relire votre questionnaire par un courtier spécialisé.
Un bon éventail de préparation peut sauver des milliers d’euros en prévention de complications futures. Mieux vaut être proactif qu’attentif une fois les problèmes survenus.
FAQ
Quels types de maladies sont pris en compte dans le questionnaire santé de CNP Assurances ?
Le questionnaire couvre une large gamme de maladies, allant des maladies chroniques comme le diabète aux troubles psychologiques. Chaque cas est étudié individuellement en fonction des réponses fournies.
La loi Lemoine s’applique-t-elle à tous les emprunteurs ?
Non, la loi Lemoine est spécifiquement applicable aux prêts immobiliers dont le montant est inférieur à 200 000 euros avec une échéance avant les 60 ans de l’emprunteur.
Quelles sont les conséquences d’une fausse déclaration dans le questionnaire de santé ?
Les conséquences peuvent être lourdes : résiliation de votre contrat, refus d’indemnisation en cas de sinistre, et même des complications avec la banque.
Comment savoir si je suis soumis à un questionnaire de santé ?
Cela dépend du montant de votre emprunt ainsi que de votre situation de santé. Certaines compagnies ne demanderont pas de questionnaire sous certaines conditions.
Est-il possible de changer d’assurance emprunteur en cours de prêt ?
Oui, la loi permet le changement d’assurance à tout moment, mais cela nécessite de suivre certaines procédures et nous vous conseillons de consulter un courtier spécialisé pour vous guider.